Le récit débute par une situation initiale perturbée, puis explique comment un nouvel équilibre s’instaure et se termine sur la situation finale. Traditionnellement, il se déroule en 5 chapitres :
1/ l’appel : On énonce le problème, un événement (interne ou externe) a modifié la situation : « On » nous demande changer ! Ce n’est pas possible, cette nouvelle réglementation est impossible à appliquer !
2/ la préparation : Mobilisation pour intégrer le changement voulu ou imposé : Quelles sont nos pratiques, nos résultats, nos compétences ? Que garde-t-on, que devons-nous abandonner, que devons-nous faire progresser pour remplir ce nouvel engagement ? De quelles ressources disposons-nous ? Quelles seront les formations, accompagnements, investissements matériels nécessaires ? Comment les autres assciations de notre secteur se sont-elles organisées ? …
3/ l’épreuve majeure : C’est le moment où « tout se joue », c’est le jour J de la mise en place du nouveau système de marketing direct, de l’ouverture d’un nouveau centre d’accueil, du regroupement de services, de l’évaluation qualité de l’établissement ; Il y a un « avant » ce moment et un « après » qui, forcément ne sera plus pareil :
Est-ce une expérience pilote, une préfiguration ou une mise en place grandeur nature ? Quelles sont les points de non-retour ? Quels sont les vecteurs de mobilisation ? Qui sont les acteurs ou groupes d’acteurs primordiaux ? …
4/ l’évaluation : Le bilan, le moment des comptes et des conclusions :
« On a réussi, on ne s’en est pas mal tiré, Tout çà pour çà ! La montagne a accouché d’une souris, cela marche mieux que ce que je pensais, je vous l’avais bien dit, il y aurait de la casse ! C’est formidable, je peux enfin avoir cette information sans courir partout ! »
5/ la stabilisation : Effectivement, il n’y a pas d’omelette sans casser d’œufs, le changement apporte des gains, cause des pertes, favorise des apprentissages, développe de nouvelles compétences, relègue des pratiques, des activités … ; se posent alors les questions de la poursuite.
« c’est bien beau, mais comment je fais maintenant pour obtenir cette information ? ce que je faisais n’est plus nécessaire, que vais-je faire maintenant ? … »
Auxquelles on répondra par des actions de formation, d’échanges de pratiques, d’ajustements d’organisation.
[1] J-M ADAM, Le Récit, coll « Que sais-je ? », PUF, 1996